mercredi 5 septembre 2012

Le PQ accède au pouvoir

Hier mardi 4 septembre avaient lieu les élections de la province de Québec.
Il existe plusieurs différences par rapport au système électoral français.

Tout d'abord concernant le scrutin :

Les élections générales québécoises fonctionnent selon le principe du scrutin uninominal majoritaire à un tour. C'est à dire que le territoire est divisé en plusieurs circoncriptions dans lesquelles les citoyens élisent leur propre député qui siègera à l'Assemblée Nationale. Elle est composée de 125 députés élus dans chacune des 125 circonscriptions provinciales québécoises. La formation politique qui remporte le plus de siège constituera donc le gouvernement, et le ou la chef du parti politique en question deviendra le ou la premier(e) ministre du Québec. Une nuance est à prendre en considération : la majorité à l'Assemblée est obtenue à partir de 63 sièges et permet de faire passer les lois et décrets souhaités. Avoir une minorité implique qu'il faudra convaincre des adversaires politiques de la bonne nécessité de faire voter certains changements. 

L'échiquier politique également est différent. Il est un peu plus éclaté que celui de France où nous sommes habitués à être face à la droite et à la gauche et leurs extrêmes respectifs. Ici, la séparation se fait davantage sur la souveraineté du Québec ou le fédéralisme Canadien. Pour la présentation des différentes formations politiques, je ne parlerai que de celles qui siègeront à l'Assemblée.


Résultat électoral du 4 septembre 2012



Tout d'abord, Québec Solidaire qui a obtenu 2 sièges.
Il est le parti important le plus à gauche sur l'échelle politique du Québec. Il prône une plus grande justice sociale, par une intervention marquée de l'État dans l'économie. Québec solidaire défend aussi des valeurs environnementales. Le parti est aussi souverainiste et défend la place de la langue française au Québec.




Ensuite Coalition Avenir Québec (CAQ) qui obtient 19 sièges.
La Coalition avenir Québec est un nouveau parti politique de centre-droit souhaitant mettre de côté le débat sur le statut politique du Québec. Elle est née d'une fusion avec l'Action Démocratique du Québec. Son programme politique est basée sur la relance de l'économie québécoise et un plus grand investissement dans les domaines de la santé et de l'éducation.





Nous trouvons ensuite le Parti Libéral du Québec (PLQ) qui a fait élire 50 députés.
Il est le plus vieux parti politique au Québec. Participant aux élections depuis 1867, il a occupé le pouvoir cumulativement pendant plus de 75 ans depuis sa création. Le PLQ a été considéré comme un parti progressiste au Québec jusqu'à ce que le Parti Québécois lui ravisse cette place à la fin des années 1960. Depuis ce moment, le parti à une idéologie politique fédéraliste, prônant des politiques gouvernementales de centre-droit. Le dernier gouvernement dirigé par Jean Charest était du PLQ. 





Et enfin le Parti Québécois (PQ) qui obtient 54 sièges à l'Assemblée.
Le Parti québécois est un parti qui se définit comme étant social-démocrate et nationaliste. Il est traditionnellement plus à gauche sur l'échiquier politique québécois en matière d'économie (où il préconise une approche plus interventionniste de l'état) mais tend vers une droite nationaliste au niveau social.





Après un début de résultats qui annonçait une victoire du PLQ, c'est Pauline Marois (PQ) qui sera la chef du gouvernement, première femme qui devient première-ministre du Québec.

Un attentat a ensuite eu lieu au Métropolis, salle dans laquelle la victoire du PQ était fêtée, pendant lequel des coups de feu ont été tirés et un incendie déclaré. Drame visant la nouvelle chef du gouvernement et qui a fait un mort et 2 blessés (non militants et non politisés).

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